Données techniques Matériel d'occasion |
Je conseille de lire le texte avant (ou en même temps) de regarder la présentation. Celle-ci n'est en effet pas commentée. |
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Gerda Taro, de son vrai nom Gerta Pohorylle, est née en 1910 à Stuttgart (Bade-Wurtemberg) dans une famille de la petite classe moyenne juive originaire de Galicie, alors partie de l’ Empire Austro-Hongrois et aujourd’hui partagée entre l’ Ukraine et la Pologne. Elle y passe une jeunesse insouciante et très libre jusqu’en 1929 quand la famille part pour Leipzig. Ses parents s’étaient installés à Stuttgart probablement à la fin de la Première Guerre mondiale et les traités de Versailles (1919) et de Trianon (1920) qui ont bouleversé les frontières de l’Europe centrale en avaient fait des citoyens polonais. De confession juive mais libérale et fort éloignée des milieux orthodoxes, la famille est néanmoins reconnaissable par ses coutumes et son accent comme étant des immigrants juifs récemment arrivés en Allemagne. Dans un volonté d’ intégration, Gerda et ses frères, Oskar et Karl, ont reçu des prénoms typiquement allemands exempts de toute connotation juive. L’ Allemagne des années 20 compte une importante communauté juive présente à tous les nivaux de la société. On sait peu de chose sur l’ éducation qu’ont reçu ses frères, Gerda quant à elle a fait de bonnes études grâce au soutien financier d’une tante qui a notamment payé son séjour dans une pension pour jeunes filles en Suisse et, à Stuttgart, elle fréquente la jeunesse allemande de souche où elle compte de nombreux amis. [...] André Friedmann est né le 22 octobre 1913 à Budapest dans une famille de la bourgeoisie juive non pratiquante. Ses parents sont propriétaires d’un atelier de couture. Il est atteint de polydactylie (petit doigt supplémentaire à l’ une des mains), et sa mère y voit l’ annonce d’un destin hors normes. [...] La représentation de la guerre La guerre est un sujet de création plastique et de fascination universel. Depuis la plus haute antiquité guerres et conquêtes ont été représentées par des artistes à des fins et avec des moyens divers. Des reliefs du « Tombeau d’Alexandre » vers 350 A.C. aux « Désastres » de Francisco de Goya en 1810-1815, en passant par la « Tapisserie de la reine Mathilde » (1066) ou « Les grandes misères de la guerre » de Jacques Callot (1633), l’ illustration des conflits entre groupes humains n’ a jamais cessé. Il faut toutefois attendre le milieu du XIXe siècle et l’apparition de la photographie pour que la notion de reportage en images apparaisse et que le regard sur la guerre prenne une nouvelle dimension. Les artistes, peintres, sculpteurs, graveurs, racontaient une épopée et montraient des actes héroïques, plus tard ils ont dénoncés les horreurs de la guerre avec des images soigneusement composées tirées en grande partie de leur imagination. Il y eût quelques exceptions durant la Première Guerre mondiale, la dernière à être illustrée par les peintres ou dessinateurs à des fins de compte rendu dans la presse. Les artistes, ayant participé aux combats ou non, continueront bien entendu a être inspiré par le sujet mais ce sera alors indépendamment de tout objectif de reportage d’actualité. Parmi tant d’ autres oeuvres inspirées par la guerre, on peut ainsi citer la très impressionnante série de 50 gravures Der Krieg de Otto Dix, qui a combattu en Flandre, publiée en 1924, ou le Guernica de Picasso peint en 1937. [...] Les débuts : la Guerre de Crimée (1853-1856) [...] |
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